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L'Imam Hassan Al-Askari |
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L'Imam Hassan Al-Askari
11ème Imam
Nom : Al Hassan
Nom du père : Imam Ali Al-Naqi
Nom de la mère : Haditha Khatoune
Date et lieu de naissance : 10 Rabi’ul Akhar 232 Hg (6 déc. 846) à Médine
Date et lieu de décès : 8 Rabi’ul Awwal 260 Hijri (4 janv. 874) à l’âge de 28 ans, à Samarra, Irak
Le onzième Imam est Hassan Al-Askari, fils de Ali Al-Hadi et de Dame Haditha.
L’Imam est né le lundi 10 Rabi’II 232 et a vécut avec son père jusqu’à l’âge de 22ans. La mère de l’Imam s’appelle Haditha Khatoune, elle était une femme intelligente et sa pureté d’âme lui avait valu de mériter d’être la mère de la preuve de Dieu sur Terre. La naissance de l’Imam fut à Médine, et il y passa ses premières années d’enfance et lorsque le calife Abbasides Mutawakkil convoqua son père a Samarra, il l'accompagna. L'Imam Hassan Al-Askari (a.s) passa la majeure partie de sa vie à Samarra, dans la maison où son père Imam Ali Al-Hadi (a.s) fût maintenu en résidence surveillée. Malgré cette surveillance rapprochée, il assuma depuis cette « prison » toutes ses responsabilités et ses devoirs. Il enseigna à ses adeptes le Qur’an et les véritables préceptes de l’Islam tels que le Prophète (saw) et ses Ahl-ul-Bayt (a.s) l’instruisaient. En fait, l'Imam Hassan Al-Askari (a.s) rédigea une exégèse (Tafseer) complète du Qur’an. Ce livre d’interprétation fût cité par de très nombreux savants, érudits, historiens et exégètes tels que Kulaini ou encore Saduq.
Il mourut empoisonné le vendredi 7 Rabi’I, 260, ses funérailles furent conduites par son fils l’Imam Al-Mahdi. Il fut inhumé près de son père à Sâmarrâ (Iraq).
Il était bien bâti physiquement et avait de beaux traits. Il ressemblait au Prophète (P) par son caractère. Il était l’homme le plus savant de son temps. On dit que le nombre de personnes qui bénéficièrent de ses lumières scientifiques atteignit dix huit milles. Parmi eux on peut noter le célèbre philosophe Al Kindi (le professeur d’Al Farabi) qui brûla un de ses manuscrits après avoir reçu les remarques de l’imam (P).
Sa générosité
« Un jour j’attendais Abou Muhammad (p) (l’Imam Al-Askari). Lorsqu’il arriva à ma hauteur, je le conjurai de soulager ma détresse. Je jurai que je n’avais plus un dirham, et que je n’avais pas eu de petit-déjeuner ni de dîner. L’Imam me dit que je faisais un serment de parjure au nom d’Allah et me reprocha à bon droit d’avoir caché cent dinars dans le sol. Il ajouta qu’il ne me dit pas cela pour trouver une raison de ne rien me donner. Puis il donna l’ordre à son serviteur de me verser cent dinars. »
Cette histoire nous prouve sa grande générosité car même en sachant que l'homme ment, l'imam lui donna l'argent
Une autre histoire raconte qu'un homme ayant entendu parler de la générosité de l’Imam, alla le voir. Il avait besoin de cinq cent dirhams. L’Imam lui donna les cinq cent dirhams dont il avait besoin, ainsi que trois cents autres dirhams en plus.
L’Imam sous l’oppression
Même assigné à résidence, l’Imam ne connut pas la paix. Il fût très souvent emmené à Bagdad afin d’y être interrogé et emprisonné. Lors de l’une de ces rafles, l'Imam (a.s) y fût conduit par les gardes turques et maintenu en prison durant la courte période de califat de Al-Muktadi et celle de Mu’tamid après lui. La surprise des agents du calife fut totale lorsqu’ils remarquèrent un bouleversement total du comportement et de la morale de ces deux gardes qui furent influencés par le comportement de leur prisonnier, qui se repentirent et devinrent des plus pieux.
Contre le Charlatanisme
Durant sa captivité à Bagdad, une sècheresse importante va s’abattre sur la région. La pluie n’était pas tombée depuis plusieurs jours et toutes les cultures étaient en train de s’assécher. La population faisait face à une famine et elle ne savait que faire. Un prêtre chrétien arriva afin de sauver la situation. Il étendit en priant ses mains et la pluie commença à tomber. Le calife fût très intéressé par cette histoire car il redoutait que cet épisode encourage les gens à se détourner de l’Islam pour devenir des chrétiens. Lorsque l’Imam (a.s) fût consulté : il annonça qu’il enlèverait le doute de l’esprit des gens le jour où ils se réuniraient pour assister à ce soi-disant miracle réalisé par ce prêtre chrétien. L’Imam (a.s) fût donc autorisé à quitter la prison pour se rendre à cette assemblée. Imam (a.s) était là, debout parmi la foule et lorsque le prêtre tendit ses mains pour prier, la pluie commença à tomber. Imam (a.s) indiqua à l’un de ses compagnons de se saisir des mains du prêtre et de lui rapporter le morceau d’ossement qu’il y tenait caché. Sans cet ossement, le prêtre ne parvint pas à faire tomber la pluie. Lorsque l’ossement lui fût rapporté, Imam (as) déclara que c’était un morceau d’ossement d’un Prophète de Dieu. La pluie était donc liée à cette sainte relique : lever ainsi en prière à Dieu une relique de la sorte, apportait la miséricorde divine et amenait donc la pluie sur ces terres desséchées. L’Imam (a.s) dissipa ainsi le doute dans l’esprit des gens. L’Imam (a.s) effectua ensuite une prière de deux raka’at. Il joignit ensuite ses mains afin d’implorer Allah afin que la pluie retombe à nouveau pour chasser la sécheresse. Ses prières furent entendues par Allah : la pluie tomba à nouveau en abondance sur ces plaines, la rendant à nouveau fertile (source : Kulaini, Akhbarus Alam.) En guise de reconnaissance pour ce service rendu, l’Imam (a.s) fût autorisé par le calife à quitter la prison et à retourner vivre dans sa maison à Samarra, mais toujours sous surveillance. Il n’était toujours pas autorisé à retourner à Médine.
Activitées Scientifiques de l’Imam et l'histoire avec le philosophe Al-Kindi
Imam (a.s) vécut, tout juste, 28 ans. Et durant cette courte vie, il eut à endurer beaucoup de souffrances des mains des califes abbassides. Malgré cela et le confinement en résidence à Samarra, beaucoup d’étudiants bénéficièrent de son savoir divin et beaucoup devinrent des savants. Il a de très nombreuses fois débattues avec les gnostiques de son époque sur l’existence de Dieu et les raisons de la nécessité des Prophètes et des Imams. Beaucoup d’athées changèrent d’avis et décidèrent de se convertir à l’Islam. L’un d’entre eux était Isha al-Kindi, un grand philosophe, qui était entrain d’écrire un ouvrage sur les contradictions du Qur’an. L'Imam (a.s) invita quelques uns des étudiants de Al-Kindi et leur donna des leçons tirées du Qur’an. Ces étudiants confrontèrent leurs opinions avec ceux de leur professeur, rejetant ses arguments concernant les contradictions de ce Livre Saint. Al-Kindi savait que les arguments défendus par ses jeunes étudiants ne pouvaient être le fruit de leurs propres réflexions. Il les interrogea donc sur le secret de leur connaissance du Qur’an. Ils finirent par confesser que c’était le 11ème Imam (a.s) qui les avait instruits. Al-Kindi lui-même détruisit tous ses travaux, renia l’athéisme et devint un disciple de notre Imam (a.s). Il est l’auteur de nombreux traités islamiques.
Les historiens ont répertorié un très grand nombre de savants qui furent à un moment donné, des étudiants d’Imam (a.s). L’un de ses plus fameux disciples était Abu Ali al-Hasan ibn Khalid, qui prépara un ouvrage sur le commentaire du Qur’an, travail qui peut être considéré comme celui de l’Imam en personne. Imam (a.s) avait pour habitude de dicter le contenu de ces commentaires à Abu Ali. De nombreux savants ont expliqué que cet ouvrage faisait près de 1920 pages.
Mariage de l’Imam (a.s)
Un récit détaillé du mariage d’Imam Hassan Al-Askari (a.s) a été relaté par Allama Majlisi dans son œuvre Bihar ul-Anwar. Son père Imam Ali Al-Naqi (a.s) confia cette importante mission à son fidèle ami Bashir Ibn Sulayman. Il prépara une lettre en langue romaine. Il expliqua ensuite à Bashir ce qu’il devait faire : « Prends cette lettre et pars pour Bagdad. Arrivé là-bas, rends-toi sur les quais de la rivière Tigre où tu verras un navire en provenance de Syrie déchargé. Trouve le propriétaire de cette embarcation. Il s’appelle Amr. Il sera en train de vendre des esclaves. Tu attendras qu’il présente une jeune esclave vêtue d’un vêtement portant une double épaisseur de soie et d’un voile pour éviter que les acheteurs ne la touchent ou qu’ils ne voient son visage. Tu l’entendra dire en langue romaine les mots suivants : « même si vous possédiez la richesse et la gloire de Salomon, fils de David, je n’aurai aucune affection pour vous alors réfléchissez avant de dépenser votre argent en m’achetant ». Et si un acheteur s’approche d’elle, elle dira : « Maudit soit l’homme qui osera découvrir mon visage. » Le propriétaire se mettra alors à protester : « Ai-je une autre alternative à part te vendre ? » Tu entendra l’esclave répondre : « pourquoi autant de précipitation, laisse moi choisir celui qui m’achètera, de sorte que mon cœur puisse l’accepter avec assurance et gratitude. » A ce moment là tu t’approcheras à Bashir et tu diras au vendeur que tu possèdes une lettre en écriture romaine d’une noble personne qui y parle de sa gentillesse, de sa grandeur et de sa générosité. Tu lui expliqueras que tu dois remettre cette lettre à la jeune fille afin qu’elle puisse accepter d’être achetée par celui qui t’a confié cette missive.»
Bashir rapporta plus tard : « Lorsque j’ai accompli ma mission et que la jeune fille reçut cette lettre, elle commença à pleurer en la lisant. Elle dit alors à Amr : « vends moi à l’homme qui a écrit cette lettre. Si tu refuses, je serai très certainement mécontente et tu ne réussiras jamais à me vendre à qui que ce soit d’autre. » J’ai discuté ensuite du prix avec Amr jusqu’à ce que nous nous mettions d’accord pour la somme de 220 Dinars, que mon maître m’avait remis. Lorsque la transaction fût accomplie, la jeune femme me suivit sans protester. En réalité, elle souriait et semblait très heureuse. Dans son euphorie, elle sortit la lettre de l’Imam (a.s) de sa poche, l’embrassa, la posa sur ses yeux puis la remit dans sa poche très soigneusement. Je lui exprimais ma surprise devant sa réaction alors même qu’elle ne connaissait pas le rédacteur de cette lettre. Elle me répondit : « Puisse le descendant du Prophète dissiper tes doutes. » Elle me raconta ensuite qu’elle était la petite fille d’un Empereur byzantin, sa mère était une descendante d’un Purificateur. Un jour, l’empereur voulu la marier avec son neveu ; et au cours des cérémonies du mariage, les grandes croix s’effondrèrent subitement, et l’empereur prit tout cela comme un très mauvais augure et annula le mariage. La guerre éclata entre les byzantins et les musulmans, et Dieu voulu que Narjees soit emprisonnée et amenée par les musulmans à Bagdad où elle fut exposée à la vente publique avec toutes les autres prisonnières.
Bashir raconta qu’une fois arrivés à Samarra, ils se rendirent auprès de Imam Ali Al-Naqi (a.s) qui accueillit la jeune femme avec réjouissance. Il lui demanda si elle préférait recevoir 10 000 Dinars ou de très bonnes nouvelles. Choisissant la seconde option, Imam (a.s) lui annonce qu’elle porterait le fils de Imam Hassan Al-Askari (as) mais surtout que son fils allait être celui qui ferait régner la justice sur le monde et c’est ainsi que le sort de cette femme vertueuse fut d’être la mère du sauveur que toute l’humanité attend depuis des millénaires et qui avait été présagé par tous les messagers divins. Elle fût ensuite confiée aux soins de la sœur de notre 10ème Imam (a.s), Hakima. Ce récit, consigné avec détail par Allama Majlisi a aussi été rappelé par Shaykh Tusi dans l’un de ses ouvrages.
Le père du sauveur de l'humanité
Hakima, la tante de l’Imam Al’Askari (a.s) lui rendit visite un jour et resta chez lui pendant une certaine période, et alors qu’elle voulait rentrer chez elle, il lui demanda de rester et l’informa que sa femme Narjees allait mettre au monde son bébé bénit cette nuit là. La tante fut étonnée puisqu’elle n’avait remarqué aucun signe de grossesse sur Narjees. L’Imam lui dit : « Lorsque ce sera l’aube, sa grossesse apparaîtra car elle est comme la mère du Prophète Moise dont la grossesse resta inconnue jusqu’à son accouchement parce que le pharaon d’Egypte éventait toutes les femmes enceintes pour empêcher la naissance du Prophète Moise. »
Hakima resta toute la nuit à surveiller Narjees et lorsque ce fut l’aube, la fatigue apparût sur le visage de la femme de l’Imam qui accoucha aussitôt et sans difficultés avec de l’aide de la tante. Imam Al’Askari (a.s) ordonna à l’un des plus fidèles de ses compagnons, Omar ibn Saïd d’égorger quelques moutons, d’acheter une grande quantité de pain et de distribuer parmi les pauvres…
Quelques paroles de l’Imam Al-'Askari (a.s)
-Ne vous perdez pas dans des disputes et des discussions interminables, car cela diminuerait votre mérite ; et ne plaisantez pas trop, car cela en conduirait d'autres à ouvrir leur bouche avant vous.
-Celui qui donne un conseil à son frère sans la foi de façon discrète l'aura orné, mais s'il le conseille en présence d'autrui, il l'aura humilié et abaissé.
-Tout puissant qui abandonne la vérité se verra rabaissé. Et tout rabaissé qui tient à la vérité en deviendra puissant.
-Chaque dose a des limites. Si elle dépasse ces limites, elle devient nuisible. La générosité par exemple a des limites. Si elle les excède, elle devient extravagante. L'attention a des limites. Si ces limites sont dépassées, elle devient peur. L'économie dans les dépenses a des limites, si elle va au-delà de ces limites, elle devient mesquinerie. La bravoure a des limites, si elle les dépasse, elle devient ardeur et courage.
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